Une césarienne peut être programmée ou effectuée en urgence lorsque l’accouchement ne se déroule pas comme prévu. Quelle que soit la cause, l’opération est toujours la même, tout comme la récompense : tenir votre nouveau-né dans vos bras.
La plupart du temps, la future maman est entièrement consciente pendant l’opération, mais en cas d’extrême urgence, l’intervention se fait sous anesthésie totale.
Lorsque la grossesse se déroule normalement, un accouchement par voie vaginale est généralement préférable pour l’enfant comme pour la mère. Le risque d’hémorragie ou d’infection est en effet plus élevé en cas de césarienne. Quelquefois, les enfants qui naissent par césarienne ont des difficultés à respirer et doivent être placés en couveuse ou sous oxygène pendant quelque temps. De nombreuses césariennes sont toutefois effectuées tous les jours et même si les risques de complication ne sont pas nuls, tout se passe généralement très bien.
On peut choisir d’avoir recours à une césarienne programmée pour différentes raisons. Voici les plus courantes :
Les césariennes programmées sont généralement effectuées 4 à 10 jours avant la date d’accouchement présumée, c’est-à-dire au cours de la 38e ou de la 39e semaine.
On pratique une césarienne en urgence lorsque le bébé ou la mère sont en danger. C’est le cas notamment lorsque la tête du bébé ne s’est pas engagée correctement dans le bassin, ou lorsque le bébé subit un manque d’oxygène.
Le plus souvent, l’opération est effectuée sous anesthésie régionale, telle que la rachianesthésie ou la péridurale, même en cas de césarienne en urgence. La maman est ainsi engourdie de l’abdomen jusqu’aux jambes, ce qui lui permet de rester consciente et de prendre son bébé dans ses bras dès qu’il vient au monde.
En revanche, s’il est nécessaire de pratiquer une césarienne en extrême urgence en cas de risque élevé pour la mère ou le bébé, on a recours à une anesthésie générale et la mère est endormie lorsqu’elle donne naissance.
Une césarienne est une opération chirurgicale pratiquée dans une salle d’opération. L’estomac est vidé, des perfusions sont posées, le pubis est rasé et un cathéter (un petit tube en plastique) est introduit dans la vessie. Un anesthésiste pose ensuite une rachianesthésie. La mère est donc entièrement consciente pendant l’intervention. Elle ne voit toutefois pas les gestes du chirurgien, car un drap est tendu sur son buste. Lorsque l’anesthésie fait effet, l’opération peut commencer. Le médecin fait une incision horizontale de l’abdomen au niveau du pubis, puis extrait le bébé quelques minutes plus tard. La naissance elle-même est ainsi terminée ! Si le bébé se porte bien, il est placé dans les bras de sa mère. Pendant ce temps, le chirurgien suture soigneusement l’incision.
La sage-femme vous aidera à aller aux toilettes pour uriner, afin de s’assurer que la vessie fonctionne correctement après l’anesthésie. L’incision étant douloureuse, la maman reçoit des analgésiques. Il est important de se lever et de se déplacer dès que possible. Cela favorise la guérison et constitue une partie importante du suivi. La marche atténue la douleur, accélère le rétablissement et minimise le risque de thrombose. Il vous faut toutefois être prudente et veiller à ne pas porter de lourdes charges.
En général, les femmes sortent de l’hôpital deux jours après l’opération ou lorsqu’elles se sentent prêtes. Le moment où vous pourrez rentrer chez vous après une césarienne peut varier en fonction de la maternité, de l’état de santé du bébé et des suites de l’opération. Une césarienne n’entraîne pas un arrêt maladie. C’est considéré comme un accouchement normal et les bouleversements liés à l’arrivée d’un bébé sont tout aussi vertigineux, quelle que soit la manière dont il est venu au monde.
Si vous souhaitez avoir plusieurs enfants, il est souvent possible de donner naissance par voie vaginale après une césarienne. Cela dépend un peu de la raison pour laquelle vous avez eu recours à une césarienne. Demandez conseil à votre sage-femme ou à votre gynécologue. Le nombre de césariennes pouvant être pratiquées varie en fonction des individus. Cela dépend de l’état de l’utérus après chaque opération, car la cicatrice augmente à chaque opération et l’utérus peut être trop faible pour porter un autre enfant. Toutefois, il est généralement déconseillé d’accoucher par voie vaginale après deux césariennes.